Reconstruction mammaire par prothèse

La perte de volume mammaire amenant à effectuer une reconstitution du sein par pose d’implants mammaires a principalement deux origines :

• une perte tissulaire accidentelle, genre trauma majeur ou brûlure : c’est la situation la plus rare.
• une perte tissulaire volontaire effectuée dans un but thérapeutique, généralement sur une chirurgie d’exérèse lors de cancer du sein (mastectomie ou mammectomie).

Le Dr Christelle Santini propose cette solution esthétique et naturelle, sous réserve que les tissus superficiels servant d’enveloppe (peau, tissu sous-cutané…) soient sains et souples. Sinon, il faut associer à la prothèse un lambeau dorsal ou réaliser un lambeau autologue type DIEP.

Le choix des prothèses mammaires va porter le plus souvent sur un implant mammaire rempli d’un gel de silicone de haute densité, dont l’absence de risque pour la santé est aujourd’hui bien établie. La prothèse mammaire est de forme ronde ou anatomique (en goutte), et sa surface est dite « texturée », c’est-à-dire irrégulière et granuleuse pour réduire le risque de déplacement.

Ce choix tient compte de la morphologie du sein contro-latéral.

Dans certains cas, une prothèse temporaire d’expansion tissulaire destinée à accroître la quantité des tissus de couverture (peau, muscle) peut être mise en place avant la prothèse permanente, de façon à donner un aspect plus naturel au sein reconstruit avec une peau élastique et suffisamment distendue.

On parle alors d’expandeur, qu’on gonfle progressivement de sérum physiologique au fil des mois (4 à 6 souvent).

La consultation préalable permet au Dr Santini de bien vérifier les indications, en fonction de l’examen clinique et des attentes de la patiente. L’arrêt du tabac est recommandé un mois avant et un mois après l’intervention (le tabac peut être à l’origine d’un retard de cicatrisation).

Aucun médicament contenant de l’aspirine ne devra être pris dans les 10 jours précédant l’intervention.

Des photos médicales sont réalisées, afin d’assurer un suivi sur-mesure.

Cette chirurgie de reconstitution du sein est réalisée sous anesthésie générale et dure environ une à deux heures. La cicatrice de mastectomie est ouverte, ce qui permet d’éviter une cicatrice supplémentaire.

La prothèse est introduite dans une cavité créée sous le muscle grand pectoral, contre les côtes. Cette pose d’implant rétro-musculaire permet d’assurer une bonne contention de l’implant, sans exercer de pression sur un tissu cutané ayant souvent souffert. Un drain final permet éventuellement d’aspirer les écoulements post-opératoires et diminue le risque d’hématome.

En raison de la distension du muscle grand pectoral par la prothèse, la douleur peut parfois être importante les premiers jours. Elle est systématiquement prise en charge de manière préventive et adaptée à votre cas. Par ailleurs, comme pour toute intervention, il existe des risques de complications.

Le premier pansement est généralement enlevé le surlendemain de l’intervention, et remplacé par un soutien-gorge de contention, sans armature, s’ouvrant par le devant. Surtout, pour éviter que la prothèse ne se déplace vers le haut. Le soutien-gorge mammaire doit être acheté avant l’intervention et porté nuit et jour pendant au moins un mois. Le drain est enlevé si besoin entre le deuxième et le huitième jour, mais sa présence n’empêche pas votre sortie à partir du deuxième jour si votre état l’autorise : vous reviendrez en consultation pour le faire enlever.

Dans le cas d’une expansion cutanée, la douleur est minime et le soutien-gorge n’est pas indispensable. Il sera nécessaire en revanche lors du deuxième temps opératoire.

Le volume du sein reconstruit est souple et ferme, peu mobile et d’aspect « juvénile ».

Le rendu est très naturel, surtout avec une prothèse anatomique en forme de « poire ». Un deuxième temps opératoire est parfois nécessaire à quelques mois d’intervalle pour symétriser le sein controlatéral et reconstruire l’aréole et le mamelon.

• Un résultat sur-mesure
• Une nuit à la clinique et 4 à 7 jours d’indisponibilité professionnelle
• Résultat final à 6 mois

Que faire avant une reconstruction mammaire par prothèse ?

• 1 à 2 consultations avec votre chirurgien plasticien avec prise de photographies médicales
• Remise et signature du devis incluant un délai d’au moins 15 jours entre la première consultation et la pose de l’implant mammaire
• Consultation d’anesthésie, bilan sanguin et oncologique
• Choix avec votre chirurgien de la prothèse la plus adaptée en intégrant la morphologie de l’autre sein.

Comment se déroule une reconstruction du sein par implant ?

• Anesthésie générale.
• 1h à 1h30 d’intervention pour une pose de prothèse mammaire retro-musculaire
• Hospitalisation d’une nuit en général
• Voie d’abord via la cicatrice de mammectomie
• Remise d’une carte avec la référence des implants mammaires posés.

Quelles sont les suites opératoires d’une reconstruction mammaire par implant ?

• Port d’un soutien-gorge médical de contention pendant 4 à 6 semaines.
• Congé d’une durée de 7 jours après une pose de prothèses mammaires
• Visite de contrôle avec votre chirurgien esthétique 7 à 10 jours après l’intervention (fils résorbables).
• Arrêt du sport au moins un mois et demi.
• Résultat final obtenu après minimum 6 mois, protection anti UV de la cicatrice 12 mois.
• Suivi en consultation pour surveillance des prothèses mammaires pendant un an puis tous les deux ans.