Chirurgie des tumeurs cutanées / Grain de beauté

Les tumeurs cutanées appartiennent à la catégorie des « tissus mous », au même titre que les muscles, la graisse, les tissus fibreux ou les vaisseaux sanguins. Des tumeurs peuvent se développer sur ses tissus et doivent être traitées par une exérèse chirurgicale.
On peut distinguer deux types de tumeurs, selon leur agressivité : elles sont bénignes, sans gravité et sans danger, ou malignes (cancéreuses), potentiellement dangereuses.

Les principales tumeurs cutanées bénignes (sans gravité)

Les lésions bénignes peuvent faire l’objet d’une exérèse (ablation) lorsqu’elles sont susceptibles d’évoluer vers la malignité (l’exérèse est alors pratiquée à titre préventif). Des lésions bénignes peuvent également faire l’objet d’une exérèse si elles sont gênantes (causant des frottements et des irritations du fait de leur localisation) ou si elles sont inesthétiques.

Il existe plusieurs formes de tumeurs cutanées bénignes fréquentes, notamment :

• Les naevi (ou grains de beauté) sont des tumeurs bénignes pigmentées d’origine mélanocytaire qui se développent à partir de la couche basale de l’épiderme. Sous l’effet de plusieurs facteurs (exposition solaire répétée, facteurs génétiques, irritations mécaniques), les naevi (grains de beauté) sont susceptibles de se cancériser sous la forme de mélanomes.
• La verrue est une prolifération épidermique bénigne, le plus souvent d’origine virale (papillomavirus). Elle présente généralement un caractère contagieux à d’autres personnes, ou à d’autres régions du corps sur le même patient.
• Les kystes sont des proliférations glandulaires dont les sécrétions s’accumulent dans une poche.
• Les nodules sont des proliférations fermes, sans contenu liquidien, de taille variable.
• Les lipomes sont des tumeurs graisseuses très fréquentes, appelées aussi loupes au niveau du cuir chevelu. Malgré leur insensibilité, ils sont parfois perçus comme gênant en raison de leur situation ou de leur volume.

Les tumeurs cutanées malignes

Ces tumeurs correspondent aux cancers de la peau et doivent être retirées chirurgicalement, par exérèse dans la majorité des cas. L’exérèse sera pratiquée avec une « marge de sécurité » autour de la tumeur pour limiter les risques de récidive, obligeant le chirurgien à retirer du tissu sain. La priorité n’est jamais donnée à l’aspect esthétique, mais au traitement curatif. Il peut s’agir d’épithéliomas, de mélanomes ou de sarcomes.

Les sarcomes des tissus mous sont des types de cancer dont le diagnostic est rendu difficile par leur grande variété et leur rareté. A la différence des sarcomes, les tumeurs bénignes sont généralement superficielles et de petite taille (inférieur à 5 cm). Un sarcome peut être diagnostiqué par l’apparition d’une masse qui se développe sur un tissu mou, plus souvent au niveau des membres qu’au niveau du tronc, du cou ou de la tête, en étant parfois douloureux.

Toute tumeur cutanée suspecte doit donc donner lieu à un examen histologique, par biopsie ou après son retrait.

Le Dr Christelle Santini effectue toujours un examen clinique et esthétique, en s’appuyant sur le compte rendu de votre praticien (dermatologue) et de l’examen microscopique (biopsie).

Elle privilégie le rapport bénéfice risque : une tumeur maligne ne doit jamais privilégier le résultat esthétique.

En revanche, le retrait d’une tumeur bénigne comme un grain de beauté ou naevus doit viser un rendu visuel le plus parfait possible, surtout s’il s’agit d’une zone apparente.

Le Dr Santini vous remet toujours un devis précis et vous indique s’il y a ou pas des possibilités de prise en charge par l’assurance maladie ou votre mutuelle.

Une exérèse est un terme général désignant une intervention chirurgicale qui consiste à retirer un élément nuisible à l’organisme (tumeur, organe ou corps étranger).

Dans le cas des tumeurs bénignes, une exérèse chirurgicale permet de retirer des lésions cutanées pour des raisons esthétiques ou en raison d’une gêne fonctionnelle, notamment si elles sont mal placées ou visibles. Lorsque l’exérèse est réalisée pour des raisons strictement esthétiques, il est important de discuter avec le chirurgien de l’éventuelle rançon cicatricielle de l’intervention.

L’ablation d’une tumeur, même bénigne, demande une très grande précision dans la mesure où l’exérèse doit être réalisée avec une marge suffisante autour de la tumeur pour éviter tout risque de récidive, ce qui est fréquent avec les verrues. Pour autant, le Dr Santini cherche à privilégier le rendu esthétique, que ce soit par la technique (chirurgie au bistouri, laser ablatif…) ou le choix de la suture (fil fin, souple et élastique).

Pour les exérèses simples, l’intervention se termine si besoin par la pose de points de sutures. Dans le cas des lésions qui nécessitent une exérèse plus profonde, une réparation de la perte de substance est nécessaire (techniques des lambeaux, greffe épidermique) : les risques de cicatrice sont alors nettement augmentés.

L’intervention dure entre 20 minutes et une heure suivant le type de lésion cutanée traitée.

L’intervention se déroule généralement sous anesthésie locale et en ambulatoire.
A la suite de l’intervention, la lésion prélevée est envoyée dans un laboratoire d’anatomo-pathologie pour y subir un examen de façon à confirmer que l’exérèse est suffisante et que les marges de résection sont bien situées en tissu sain.

Les suites opératoires d’une exérèse d’une tumeur cutanée bénigne sont généralement simples même s’il faut être vigilant en cas de manifestations inhabituelles (gonflement avec rougeur, sensibilité anormale, début d’écoulement purulent).

Une analyse histologique post-opératoire permet de confirmer que l’exérèse est complète et bénigne.

Un suivi médical strict est nécessaire pour contrôler la cicatrisation et les récidives éventuelles. La surveillance cutanée effectuée par son médecin référent ou son dermatologue permet de dépister les formes débutantes de tumeurs.
Des démangeaisons sont assez fréquentes pendant les premiers jours de la phase de cicatrisation.

Tant que la cicatrice est encore foncée, il faut éviter toute exposition prolongée au soleil ou utiliser un « écran total ». La cicatrice est souvent rouge puis rose les 6 premiers mois ; elle devient fine et blanche entre 6 et 12 mois.

Un délai de plusieurs mois (voire d’un an ou deux) est donc toujours nécessaire pour apprécier l’aspect définitif de la cicatrice, avec la possibilité de la retravailler pour l’estomper.

• Intervention en ambulatoire, le plus souvent sous anesthésie locale
• Acte rapide privilégiant le rendu esthétique.
• Vérification histologique du caractère bénin.
• Cicatrice stabilisée après 6 à 12 mois.