Est-ce que le résultat d’une nymphoplastie est naturel ?

Publié le 06 décembre 2023 .

Modifié le 09 février 2024 .

Chirurgie esthétique

La proéminence des petites lèvres vaginales peut être source de gêne esthétique et relationnelle, mais aussi d’inconfort physique, voire de douleurs. La nymphoplastie est la solution idéale pour corriger cette particularité anatomique : elle permet de réduire la taille des petites lèvres de manière précise, dans le respect de l’harmonie naturelle de la vulve.

Est-ce que le résultat d'une nymphoplastie est naturel ? | Dr Christelle Santini | Paris

Qu’est-ce qu’une nymphoplastie en chirurgie esthétique ?

Une nymphoplastie est une opération de chirurgie intime qui vise à réduire la taille des petites lèvres vulvaires. L’intervention consiste à retirer le tissu fibro-muqueux en excès de sorte à corriger l’hypertrophie constatée et, dans certains cas, une asymétrie entre les deux petites lèvres.

L’exérèse peut être réalisée selon deux techniques distinctes :

  • La technique triangulaire ;
  • Ou la technique longitudinale.

Aussi dite « du lambeau », la technique triangulaire consiste à retirer un triangle de tissu fibro-muqueux de la partie postérieure de la petite lèvre. La cicatrice induite est dissimulée dans les plis où se rejoignent la grande et la petite lèvre. Cette méthode est indiquée lorsque l’excédent tissulaire à traiter ne concerne qu’une portion donnée de la petite lèvre.

La nymphoplastie longitudinale permet quant à elle de réduire la petite lèvre sur toute sa longueur, via la réalisation d’une incision du haut vers le bas. Elle s’applique donc à des excédents tissulaires de taille plus importante. Située sur le bord de la lèvre, la cicatrice est rendue invisible via des techniques de suture spéciales et l’utilisation de fils résorbables.

Le choix de la technique dépend donc des caractéristiques de votre hypertrophie et de vos attentes. Le Dr Santini vous présentera les tenants et les aboutissants de chacune des méthodes de manière détaillée et saura vous orienter vers la solution la mieux adaptée à votre cas.

Dans un cas comme dans l’autre, l’intervention est réalisée au bloc opératoire, en ambulatoire, et dure généralement moins d’une heure. L’anesthésie pratiquée peut être générale ou locale, selon votre préférence. L’opération n’implique que des suites minimes et entraîne une éviction sociale n’excédant pas une semaine (elle dure le plus souvent deux ou trois jours).

Dans quel cadre avoir recours à la nymphoplastie ?

Les problèmes découlant d’une hypertrophie des petites lèvres ne sont pas négligeables et altèrent même souvent la qualité de vie des femmes concernées de manière significative. Les motifs fréquents justifiant une demande de nymphoplastie sont :

  • Un complexe esthétique, s’accompagnant typiquement de difficultés relationnelles dans le cadre de l’intimité ;
  • Ues douleurs à l’habillement, lors des rapports sexuels ou de la pratique sportive ;
  • Une gêne physique plus générale (irritations, gonflements), parfois quotidienne.

La gêne esthétique peut tout aussi bien avoir trait à la taille des petites lèvres qu’à une éventuelle asymétrie. Par convention, on considère qu’il y a hypertrophie lorsque les petites lèvres mesurent plus de quatre centimètres. Cela n’a toutefois aucune importance concernant votre éligibilité à l’intervention : un complexe esthétique est par essence subjectif et personnel, et c’est le mal-être psychosocial dont il est synonyme qui importe.

La réalisation d’une nymphoplastie est par ailleurs possible à tout âge.

En combien de temps le résultat est-il visible ?

Si les effets de l’opération sont visibles immédiatement, il faut attendre environ deux mois avant de pouvoir en constater le résultat définitif. Cela est notamment dû à l’œdème post-opératoire, dont la résorption complète nécessite trois semaines en moyenne.

Le résultat d’une nymphoplastie est-il naturel ?

La nymphoplastie garantit des résultats naturels : elle préserve la forme originelle de vos petites lèvres et ne laisse pas de cicatrice visible.

Il existe toutefois une petite différence selon la technique employée. En effet, la méthode longitudinale présente l’inconvénient d’impliquer le retrait du bord libre de la petite lèvre, dont la pigmentation est caractéristique. A ce titre, la technique triangulaire offre un résultat plus naturel, parfaitement conforme aux caractéristiques originelles de votre vulve.

Notez qu’une nymphoplastie dite secondaire, destinée à corriger les éventuels défauts d’une première intervention, peut être réalisée. Cela s’avère toutefois rarement nécessaire.

Article rédigé par le Dr Santini

Le Docteur Christelle Santini est spécialiste en chirurgie et médecine esthétique, à Paris. Découvrez ses dernières actualités.